mardi 2 mars 2010

Retour aux sources

Au Québec, la pratique de la tapisserie haute lisse est relativement récente, elle ne fait pas partie de nos traditions. Mes connaissances de la tapisserie ont trait principalement aux pratiques occidentales. Mes bases techniques ont pour assises l'approche et la facture des Gobelins de Paris qui est essentiellement masculine.

Au fil de mes lectures sur le travail des femmes berbères, je découvre une symbolique, des rituels et une sensibilité se rattachant au tissage sur métier vertical qui sont bien plus anciens et qui appartiennent aux femmes. Cette découverte fait écho aux rapports sensible et intuitif que j'ai toujours eu envers cette forme d'expression, mon attachement aux gestes et mon rapport à la fibre. Des liens se font, malgré les contextes sociaux et culturels complètement différents, entre ma partique et le sens que j'accorde au travail lent de la lisse et l'oeuvre des femmes berbères.

Ce qui m'interpelle encore plus profondément c'est la découverte qu’intuitivement j'ai questionné et abordé de nombreuses symboliques anciennes sans en connaitre l'origine.

Je me conforte à savoir que le sens, le temps et les gestes inhérents au travail de la lisse fait par les femmes transcendent le temps et les cultures.

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